Saison 2006-2007

DU 24 AVRIL AU 6 MAI 2007/ Création théâtrale et musicale

 
 

© RCA

 
Avec
Gora Diakhaté

Artiste multimédia
Waleed

Pianiste
Pierre Christophe

Contrebasse
Éric Vinceno

Saxophones
Jef Sicard

Batterie
Jean-Claude Montredon
 
 
 
 
 
En coréalisation avec Le Colombier, La Cie Alihosa* présente
 
MINGUS, CUERNAVACA
De Enzo Cormann et Jean-Marc Padovani
Mise en scène Isa Armand
Éditions Rouge Profond
 
 
 

"Je ne m'énerve pas, j'improvise !"

“Mingus Cuernavaca” est le second volet d'un triptyque explorant la rencontre entre l'écriture contemporaine et la musique de jazz. Travail inauguré en 2003 avec la création du spectacle " Blues pour Sonny " tiré d'une nouvelle de James Baldwin. L'immense richesse de cette aventure et aujourd'hui, la rencontre exaltante avec le texte d'Enzo Cormann et la musique de Jean-Marc Padovani, nous poussent à poursuivre, à approfondir cette thématique. À l'origine Jean-Marc Padovani avait écrit la musique pour huit musiciens. Il nous propose, pour ce nouveau projet de la réécrire pour un quartet.

 

Une parole féroce, violente et magnifique

Cette histoire singulière raconte la fin d'un parcours, témoigne d'un trajet vers l'inéluctable jusqu'à l'acquiescement. C'est une réflexion profonde aussi qui nous est offerte en partage et qui s'adresse à tout être au moment où il se trouvera face à son achèvement. Enfin, c'est un véritable hymne à la création, à la vie, à l'extraordinaire difficulté de vivre, comme à l'extraordinaire difficulté de mourir.

Charles Mingus sera donc mort dans un peu plus d'une heure dans la petite ville de Cuernavaca… C’est dans un formidable élan de vie qu’expire Charles Mingus. Par la crudité et la nudité de ses dernières pensées, derniers regards jetés sur ce que fut son existence, il contemple dans un dernier souffle exalté celui qui écoute, l’arrache à la banalité du réel en le reliant à une poésie de l’univers. Dernier souffle qui gronde, éructe et vagit dans un insatiable appétit de vivre. Musique qui libère dans un cri la parole du “nègre” Charles Mingus face au racisme. Parole qui impose aux consciences la dignité d’être un homme.
La musique et la parole se mêlent, se heurtent, s'accompagnent, se cèdent la place et révèlent l'explosion poétique de ce morceau. Dans la nuit des temps, la vision hallucinatoire et prophétique du "Grand Ming" est réintégrée au cosmos et s'en va rejoindre le grand Tout. C'est en allant au plus près, au plus intime de cette tension entre la langue et la musique que s'impose la forme d'un jazz / poem cher à Charles Mingus, avec au cœur même de cette musique toute la dimension de l'humain qui s'y raconte.
La scène est le lieu de la parole, la musique la conscience d'une identité.

 
 

Production Cie Alihosa*
Coproduction l’Espace 1789 (Saint Ouen), le Service Culturel de Morsang S/Orge
Soutiens Acte 91 ; de la MJC de Villebon, du Service Culturel de Palaiseau, du Service Culturel de Brunoy, du Service Culturel de La Norville
Partenariat théâtre Le Colombier (Bagnolet)