Saison 2009/2010

DU 30 NOVEMBRE AU 4 DÉCEMBRE 2009/ CRÉATION

 
 

© ZAPO

 
Avec
Anthony Roullier
Ingrid Schoenlaub (Violoncelle)

Scénographie
Claude Chestier

Costumes
Barbara Van Dyck

Musique
Ingrid Schoenlaub

Lumière
Nicolas Prosper
 
 

30 novembre
Lecture

Chien, Femme, Homme
de Sibylle Berg
par Marie Tikova
Voir détail plus bas
 
 
En coréalisation avec Le Colombier, La Cie Feux de la rampe présente
 
FAUTEUIL 24
D'après Jean de La Fontaine
Concpetion et mise en scène Marie Tikova
 
 

En 1683, Jean de La Fontaine entre à l'Académie Française
où il occupe le fauteuil 24.

La Fontaine publie son premier recueil de fables en 1668. Inspirées de la culture grecque, mais aussi du Panchatantra et du Pilpay indien, elles deviennent son chef-d'oeuvre.
La fable était un genre populaire, composé d'un court récit, agrémenté d'un dialogue qui servait à illustrer une morale. La Fontaine transforme le genre : il développe le récit par rapport à la morale, qui devient un prétexte. En utilisant le dialogue, ainsi que plusieurs voix narratives, il donne aux fables une dimension théâtrale. Cette peinture de la société, mettant le plus souvent en scène des animaux, nous donne à voir les passions, les vices, la folie et la sagesse qui mènent les hommes.

Parmi les 243 fables de Jean de La Fontaine, nous avons choisi celles qui parlent d'amour, de son lot d'illusions et de désillusions. Nous avons tenté de trouver notre propre ordre dans ce désordre amoureux. De la découverte de l'amour à la folie amoureuse, de la jeunesse à la vieillesse, nous avons exploré les diverses facettes de cet état. La partition musicale s'est élaborée au cours du travail, et le violoncelle s'est imposé comme un personnage à part entière. Il donne la couleur à la fable, y introduit suspens ou drame, lui apporte rythme et respiration. La Fontaine, poète épicurien, porte sur cette comédie humaine un regard acéré, plein d'humour et de tendresse.

 
 

La compagnie Feux de La Rampe est subventionnée par : le conseil général du Val-de-Marne et la ville de Charenton-Le-Pont

 

PARCOURS PUBLIC / LECTURE

Chien, Femme, Homme

De Sibylle Berg
Lecture dirigée par Marie Tikova
Avec Sylvie Debrun, Noélie Giraud, Jean-Pol Brissard
Musique Fred Morvan
Traduction Pascal Paul-Hareng
L'Arche est agent du texte représenté


Un chien décrit l’étrange comportement d’une femme et d’un homme qui se sont littéralement attachés l’un à l’autre, bien que cela soit pour eux à la limite du supportable.
L’animal a pour vocation de révéler l’humain. Il donne aussi sa forme épique à la pièce : il est à la fois protagoniste, narrateur, chœur antique.
Le couple est pour Sibylle Berg le lieu où vient se synthétiser l’idéologie de l’époque. Dans une forme comique et parfois même loufoque, elle nous présente une sorte de conte moral, à la fois tendre et féroce.

« Chien, femme, homme », ne vise cependant pas au pur divertissement. Il y a dans la pièce quelque chose d’impitoyable qui débusque les faux-semblants derrière les petits arrangements moraux de notre temps et les mesquineries de la sentimentalité, tous ces simulacres publicitaires qui viennent oblitérer jusqu’à la sphère de l’amour, qu’on aurait préféré garder pure. Sibylle Berg est de ces auteurs qui connaissent les vertus critiques et libératrices du rire.