Saison 2019/2020

3 AVRIL / rencontre avec Georges de Cagliari

Vendredi à 20h30
Texte inédit - Mise en espace en avant-première
 
ÉVÈNEMENT GRATUIT SUR RÉSERVATION
 
 

 
RÉSERVATION EN LIGNE
GRATUIT
 
Avec
Jean-Luc Debattice
Laurent Deve
Yan Péchin
 

Vendredi 3 avril
Rencontre

Avec Georges de Cagliari
et l'équipe de création
À l'issue de la représentation
 
 
En coréalisation avec Le Colombier, le Théâtre du Chaos présente
 
LA NUIT OÙ LA FLEUR A FANÉ
Texte inédit de Georges de Cagliari
Mise en scène Sara Veyron
 
 

Quelques heures avant son exécution, un condamné à mort demande à rencontrer son bourreau. De cette rencontre naît une conversation sur l’humanité, sur la mort et sur le désespoir d’un homme qui ne réussit pas à trouver sa place dans la société. Pour le condamné, cette rencontre incarne son désir ultime de chercher la confirmation que l'arbitraire qui a pesé sur sa vie, l'a déterminé au-delà de tout ce qu'il a pu faire. Pour le bourreau, cette rencontre contrainte et exécutée avec répugnance doit le confirmer dans l'absence d'humanité du condamné et dans la nécessité d'un rôle qu'il s'attribue en tant que "rédempteur" et garde-fou ultime de l'ordre social.

Note de l’auteur

Dans les circonstances ultimes d’une vie, l’homme qui affronte ces circonstances n’est jamais seul. Il les aborde avec l’apport positif ou négatif de son vécu, de son éducation, de son milieu social et de l’approche plus ou moins heureuse de sa vie. De toutes façons, la complexité d’un individu fait de lui une solitude plus ou moins masquée face au monde qu’il tente désespérément de fracturer.

La Nuit où la fleur a fané illustre cette situation. Le condamné, par son intelligence, maîtrise le langage, mais demeure prisonnier des traumatismes et des souffrances qu’il a vécu et qui influencent au-delà de sa volonté, sa façon d’être et les actes qu’il commet. Quant au bourreau, la rigidité de ses positionnements est induite par son rôle d’ultime auxiliaire de justice. En effet, il ne peut pas, sauf à se transformer en assassin, agir pour une société qui ne serait pas quasi-parfaite, pour une justice idéale et sans erreur possible. Dans les deux cas, nous sommes face à une distorsion du réel. Chacun des deux personnages agit en fonction d’un équilibre sans cesse recherché et jamais atteint.
Quant à moi, pour la première fois dans ma vie d’auteur, je me suis confronté à une nécessité d’écriture dont les intentions me sont apparues au fur et à mesure de ma progression dans ce travail. Plus j’avance, plus je prends conscience que la dualité que j’exprime, confronte l’humain à ce qu’il a de plus fragile et de plus tragique : sa construction et son aboutissement ultime.

Georges de Cagliari

La poésie, le théâtre, le roman et par extension tout ce qui fait la littérature ont toujours été l'axe de ma vie d'homme. Mais toujours, mon écriture s'est voulue au service des valeurs humanistes et d'un monde plus juste. A ceux qui parleront de didactisme voire de politisation abusive, je répondrai que même si je place l'Art au dessus de tout, je ne le sépare pas de ce qui doit faire la valeur de l'homme et du respect qui lui est dû.


Dès 16 ans, publication de poèmes dans diverses revues littéraires. A 18 ans première publication d’un recueil de poèmes aux Editions de l’Atelier. Création de Leila, ou le cri des pierres au Théâtre de l'Alliance Française, Paris. Création du Chien céleste par la Compagnie Théâtre-Opéra au Théâtre d’Aubagne et en tournée dans plusieurs théâtre de la région PACA. Mise en scène, interprétation de F. Lamy. Création de Fin de terre au festival d’Avignon 2004 mise en scène par Sara Veyron, reprise en 2005, éditée aux éditions de la Musaraigne, traduite en plusieurs langues, reprise à Paris en 2007 puis en tournée (150 représentations depuis sa création par le Théâtre du Chaos). Création de Speed dating au festival d’Avignon 2009 mise en scène de Sara Veyron, nominée parmi les dix coups de cœur du club de la presse, reprise à Paris au Zèbre de Belleville pour 60 représentations, au Théâtre Petit Hébertot pour 45 représentations, au Festival d’Avignon 2011 et en tournée en 2011/2013.
La Nuit où la fleur a fané en cours d’écriture en compagnonnage avec le Théâtre du Chaos. La pièce sera publiée aux Editions de la Musaraigne au moment de la création.

 

Production Théâtre du Chaos - Cie Sara Veyron